Les falaises d'Étretat
sont constituées de calcaire du Crétacé, c'est-à-dire, pour l'essentiel, de la craie blanche à silex du Sénonien1, plus précisément du Turonien au Coniacien2. Il n'y a pas d'autres minéraux, contrairement à ce que l'on observe ailleurs sur ce même littoral cauchois (par exemple le grès dans le nord du département de Seine-Maritime, aux environs de Dieppe), ni de calcaire oolithique du Jurassique comme celui des falaises du Calvados qui est de teinte plus jaune. On y distingue donc uniquement les strates régulières de silex, ce qui explique la présence de galets sur la plage. En effet, à la suite de l'effondrement de pans de falaise, le calcaire et le silex se trouvent au contact de l'eau de mer qui dissout le calcaire et l'action des vagues polit le silex pour en faire des galets.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tretat
Plus à l'est, on trouve à Fécamp des falaises calcaires qui comptent parmi les plus hautes de ce type avec 105 m au cap Fagnet et 120 m en haut de la côte de la Vierge, contre seulement 75 m au maximum côté aval et 84 au maximum côté amont à Étretat. Au pied des falaises, on constate la présence d'éboulis qui proviennent de la chute de pans entiers de roche. En effet, l'eau de pluie s'infiltre dans la craie poreuse et l'action du gel peut alors s'ajouter à ce phénomène destructeur. Comparativement, l'action de la mer est moindre, bien que sa responsabilité soit également établie dans le processus de destruction des falaises, car elle en érode la base en pratiquant des encoches de sapement. Autrement dit, « les agents d'érosion les plus actifs sont davantage continentaux que marins. C'est d'ailleurs ce qui permet de comprendre les éboulements fréquents au long de la vallée de Seine, qui ne doivent évidemment rien à la mer. »3
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L'existence de trois arches successives : la porte d'Amont, la porte d'Aval et la Manneporte ne serait pas liée à l'origine à l'érosion marine, mais à l'action d'une rivière souterraine parallèle à la plage qui aurait creusé son lit dans la falaise avant le recul non uniforme de celle-ci, matérialisé par trois caps. L'érosion sur ces caps fragilisés par le conduit interne de la rivière serait à l'origine des trois arches à leur tour érodées plus ou moins complètement. Une seconde rivière souterraine serait à l'origine d'une seconde série d'arches dont l'une a uniquement son plancher d'effondré (les autres ont complètement disparu). Le pilier de l'arche correspondrait ainsi à l'« aiguille » d'un calcaire plus dur qui a empêché sa dissolution définitive, d'où cette extraordinaire création de la nature. Ensuite, la mer aurait élargi les arches, donnant au site l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui. Une autre hypothèse met au contraire l'accent sur une érosion différentielle par la mer, qui serait liée aux caractéristiques de dureté de la craie locale dans la zone de balancement des marées4.
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